Alors que dessiner des couvertures de Flinflins est toujours un vrai plaisir, la mise en couleur, en revanche, est presque toujours une souffrance.
La raison est simple: alors que l’on peut toujours corriger un dessin avant de l’encrer, il n’y a aucun moyen de rectifier une mauvaise couleur. Les encres aquarellées ne tolérèrent aucun remords: impossible de rajouter une couche supplémentaire si vous avez fait une erreur ou même tout simplement une tache. Ainsi, jusqu’à la dernière minute de la mise en couleur vous pouvez totalement gâcher votre travail.
Sans compter que le style d’Hergé en matière de couleur, s’il est efficace n’est pas le plus agréable à exécuter : aucune ombre, ni de relief, juste une couleur unie, si caractéristique de son style “Ligne Claire.
C’est sans doute pour cela que j’ai autant de dessins en attente dans mon carton à dessin. Je trouve toujours une bonne excuse pour échapper à la phase finale de mise en couleur et achever le dessin.
Ce matin, décidant qu’il fallait en finir, j’ai attaqué la mise en couleur d’un dessin d’une vielle escapade des Flinflins aux Iles Chausey puis au Mont Saint Michel. Une opération délicate car il s’agissait, pour varier les plaisirs de restituer une ambiance nocturne. Par prudence, j’ai préféré passer par quelques essais de coloriage sur une photocopie avant d’attaquer l’illustration finale.
A suivre…