Trying to guess what Hergé would have done….

Flinflins Overlord Esquisse initiale Grise loElaborating the first sketches of a new Flinflin cover is always a very creative process where you try to fix on the paper the fugitive and fuzzy image you have in mind (see previous post). This is usually a short, intense and febrile process to produce hasty sketches until you feel you have achieved the proper composition.

Once satisfied with the result, then comes a longer work to get to the final pencil drawing. It’s a painstaking job where you try to find the right attitude of each character, positioning them correctly into the scene, detailing elements of the landscape (but not too much to keep a ‘Ligne Claire’ style) and sometimes even reworking the entire layout.
This is the fun part of the job where you are basically trying to imagine what Hergé would have done.
In this specific case, it was all the more difficult that Hergé has carefully avoided any reference to World War II in his work, choosing instead to send Tintin, Haddock and Milou far away on the oceans (in successively ‘The Shooting Star’, ‘The Secret of the Unicorn’ and ‘Red Rackham’s Treasure’) to avoid any complications at a time when Belgium was occupied by German forces.

Flinflin loves this phase of the work because it requires flipping through Tintin albums in search of references to help develop the final design with an easily understandable story: Installing Alan in full motion in the foreground, inserting a bomb explosion found in Coke and Stock, adding Pr Calculus and his pendulum apparently unaware of surrounding agitation, …

Even when the drawing is clear in mind, this step can take many hours of drawing. Sometimes it can almost become a painful process where the design is honed for several days until you get the exact final composition.
Sometimes, it can almost become a painful process where you may have to tweak the drawing for days until you get the right final composition.
Occasionally, you may even have to completely redesign the whole cover or worse, drop it until you get a better idea.
But this is another story…

Tenter d’imaginer ce qu’Hergé aurait fait…
Crayonner les premières esquisses d’une nouvelle couverture de Flinflin est toujours un processus très créatif où il s’agit de fixer sur le papier l’image fugitive et floue que l’on a en tête (voir le post précédent).
C’est généralement un processus court, intense et fébrile où l’on produit des esquisses hâtives jusqu’à ce que l’on pense avoir réussi la bonne composition.
Une fois satisfait du résultat, alors vient un long travail pour arriver au crayonné final. C’est un travail minutieux où il faut trouver la bonne attitude pour chacun des personnages, les positionner correctement dans le paysage, détailler les éléments du décor (mais pas trop, pour garder un style «Ligne Claire») et parfois même retravailler l’ensemble de la composition.
C’est la partie agréable du boulot où il faut essayer d’imaginer ce qu’Hergé aurait fait à votre place.
Dans ce cas précis, il y avait en outre une difficulté supplémentaire car Hergé a soigneusement évité toute référence à la Seconde Guerre mondiale dans son travail, en choisissant plutôt d’envoyer Tintin, Haddock et Milou au loin sur les océans (successivement «L’Etoile mystérieuse», « Le Secret de la Licorne » et « Le trésor de Rackham le Rouge ») pour éviter toute complication à un moment où la Belgique était occupée par les forces allemandes.

Flinflin aime particulièrement cette phase de travail, car elle requiert de feuilleter les albums de Tintin à la recherche de références qui permettront d’élaborer le dessin final avec une histoire facilement compréhensible: installer Alan en pleine action au premier plan, rajouter une explosion de bombe dénichée dans Coke en Stock, insérer Tournesol et son pendule apparemment insensible à l’agitation ambiante, …
Même lorsque le dessin est bien présent à l’esprit, cette étape prend généralement de nombreuses heures de dessin. Quelquefois, cela peut même devenir un processus douloureux où l’on peaufine le dessin pendant plusieurs jours jusqu’à la composition finale exacte.
Parfois, il faut même redessiner entièrement la couverture ou pire encore, laisser tomber le dessin jusqu’à ce que l’on ait une meilleure idée.
Mais ceci est une autre histoire…

Advertisement

A long love affair with Tintin’s Jeep Willys

mission overlord Sketch4

Flinflin has a long love affair with Jeeps Willy’s. It must have probably started, as a very young boy, when discovering Tintin and the land of black gold with this surprising glossy red jeep.
Flinflins’ young sons wanted to visit the beaches of the Normandy landing.
In Arromanches, there is a small museum telling the story of the outstanding temporary harbor built by the Allied forces in 12 days by which 2 millions men and 500 000 vehicles landed.

Mission overlord Photo

Flinflin immediately spotted the beautiful Jeep Willys who sat in a corner of the museum and felt there was here a wonderful topic for the next Flinflins cover. The next stop in Omaha Beach should probably provide the right setting.

That evening, back home, sitting at his drawing board, Flinflin started to scribble the first sketches on a tiny A4 sheet of paper.

mission overlord Sketch1mission overlord Sketch2mission overlord Sketch3

Should we put a view from the embrasure of a blockhouse, or would it be better to leave the Jeep thrive in full screen ?

Une très longue histoire d’amour avec la Jeep de Tintin

Confession, pour confession, Flinflin entretient une longue histoire d’amour avec les Jeeps. C’est une affaire qui doit probablement remonter à la découverte, tout jeune enfant, de Tintin au pays de l’Or noir, avec cette si surprenante jeep rouge vif en couverture.
Un beau jour, les Flinflins avaient décidé d’aller visiter les plages du débarquement en Normandie, entrainés par leurs jeunes fils.
Là bas, à Arromanches, il y a un étonnant petit musée qui raconte l’histoire exceptionnelle de ce port artificiel construit par les forces alliées en 12 jours pour y débarquer 2 millions d’hommes et 500 000 véhicules en quelques semaines.

Flinflin a immédiatement “flashé” sur la superbe Jeep Willys qui trônait dans un coin du musée, se disant qu’il tenait probablement là un excellent sujet pour sa prochaine couverture. L’escale suivante à Omaha Beach fournirait surement le décor qui s’impose.

Le soir même, attablé à sa planche à dessin, Flinflin griffonnait en quelques minutes les premières esquisses sur une modeste feuille A4.
Fallait-il choisir une vue depuis la meurtrière d’un blockhaus ou ne valait-il pas mieux laisser la Jeep s’épanouir en pleine page ?

Unfortunately the pendulum of Calculus has been of no help in skiing the Vallée Blanche

08 - La vallée blanche Photoshop
While Tintin generally used to tour on the Swiss side of the Alps, the Flinflins often go on the French slopes. This very winter was their first attempt to sky the Vallée Blanche. For those who never heard of the Vallée Blanche, it is a huge glacial valley in the heart of the Mont Blanc, and at wintertime, a fabulous 20 kilometers backcountry ski touring, starting from the ridge of the Aiguille du Midi down to Chamonix.
Unfortunately, this winter, the weather was really disastrous: an endless snowstorm that lasted the whole week.
Each morning we came out fully equipped hoping the weather would change. But the barometer, as the pendulum of professor calculus remained desperately invariant. We couldn’t see anything beyond a few yards. With our storm harnesses, we all looked like Yetis in the fog.
Luckily the Flinflins had chosen to stay with in the wonderful mountain lodge of their grandfather’s friends in Chamonix. As he was an antique dealer, he has beautifully decorated his cottage with very fine antique furniture and gorgeous alpine decoration.
So, we spend most of our time, in the warm cottage listening to the old stories of the Valley as this grandfather was also a charming storyteller.
And this cover says it all…

Pour skier dans la vallée Blanche, le pendule de Tournesol n’a été, hélas, d’aucune utilité

Alors que Tintin arpente plutôt le versant Suisse des Alpes, les Flinflins préfèrent sillonner les pistes françaises. Cet hiver il s’agissait de leur première tentative de descente à ski de la Vallée Blanche. Pour ceux qui n’ont jamais entendu parler de la Vallée Blanche, il s’agit d’une immense vallée glaciaire au cœur du Mont-Blanc. L’hiver c’est un itinéraire de ski hors piste fabuleux, avec 20 kilomètres de descente depuis la crête de l’Aiguille du Midi jusqu’à Chamonix.
Malheureusement, cet hiver, le temps était vraiment désastreux: une tempête incessante de neige qui a duré toute la semaine.
Chaque matin, la tribu des Flinflins s’équipait en espérant que le temps se lève. Mais le baromètre, comme le pendule de Tournesol restait désespérément invariant.. Mais le blizzard était tel qu’il était impossible de distinguer quoique ce soit au-delà de quelques mètres. Avec nos harnachements de grande tempête, nous avions l’allure de Yetis dans le brouillard.
Mais heureusement, les Flinflins avaient la chance de séjourner chez des amis dans le magnifique chalet savoyard de leur grand-père à Chamonix. Antiquaire, celui-ci avait composé un intérieur chaleureux merveilleusement décoré de meubles anciens raffinés et d’objets alpins exceptionnels.
Ainsi, Flinflin et sa tribu ont-ils passé la plupart de leur temps, dans la chaleur du chalet en écoutant les histoires anciennes de la vallée car ce grand père était aussi un conteur charmant.
Ce que raconte cette couverture…