The secret of the island of gods

04 - Le secret de l'ïle au Dieu lo

Not much to say about this one! This cover has been done soon after Flinflins vacations in Indonesia. Looking back to it, it is still a very awkward one.
At that period, i was still trying to understand the key tricks that make a Flinflin’s cover really looks like the ones his famous cousin’s adventures.
I awkwardly put a foreground to give depth to the drawing, but the result was not really satisfactory. It took me a while to understand this cover lacked the emotion that makes a genuine Tintin book cover truly engaging.

Pour être très direct, il n’y a pas grand chose à dire de cette couverture.
Elle a été a été faite au retour d’un voyage en Indonésie. En la revoyant après toutes ces années, je n’en vois que les maladresses.
A cette période, j’essayais, sans succès, de comprendre les recettes qui font qu’une couverture de Flinflins s’apparente vraiment à celle des aventures de son célèbre cousin.
J’ai maladroitement mis ici un premier plan pour donner un semblant de profondeur au dessin, mais le résultat n’est pas vraiment satisfaisant. Il m’a fallu un certain temps pour comprendre que cette couverture ne dégageait finalement pas l’émotion qui fait le succès d’une véritable couverture de Tintin pour amener le lecteur a plonger dans l’histoire.

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Wedding at Moulinsart

05 - Mariage à Moulinsart

If the goal of the series was to tell main events of Flinflins’ life, then wedding was obviously the next step. It was also a good opportunity to draw most of Tintin’s characters and my first attempt to draw a genuine cover rather than simply reproducing one as I have previously done.

Anecdotally while the Flinflins are rather amused to see their daily life in drawing, and with time passing get used to their character, this cover has generated a few bitter remarks.
My mother was indignant, thinking she was the one personified by the Castafiore, while my mother in law remained convinced, I caricatured her into a diva.
This is my wife who whispered me the peaceful solution. I told my mother the Castafiore represented my mother-in-law why my wife suggested to her mother the Diva was my mother.
Fortunately, they never talked to each other and since then, everything went back in order!

And finally, who was really featured by the Castafiore?
Joker! 😉

Si l’objectif de la série était de raconter les principaux événements de la vie des Flinflins, alors le mariage était évidemment la prochaine étape. C’était aussi une bonne occasion de rassembler la plupart des personnages de Tintin et ma première tentative d’élaborer une couverture originale plutôt que de s’inspirer de l’une d’entre elles comme je l’avais fait jusqu’à présent.

Soit dit en passant, alors que que les Flinflins sont plutôt amusés de voir mettre en musique leur histoire, ou tout au moins qu’avec le temps, ils ont fini par s’y faire, cette couverture a tout de même donné lieu à quelques commentaires.
Ma mère s’est indignée, pensant qu’elle était personnifiée par la Castafiore, alors que ma belle-mère restait convaincue que je l’avais caricaturée en diva.
C’est ma femme qui m’a soufflé la solution. A ma mère, j’ai dit que la Castafiore représentait ma belle-mère tandis qu’à celle-ci, j’ai raconté qu’il s’agissait de ma mère.
Par chance, elles n’en ont jamais parlé ensemble et depuis, tout est rentré dans l’ordre !

Et Finalement, qui la Castafiore représentait-elle?
Joker! 😉

The revenge of Chapultepec

03 - La vengeance de Chapultepec lo
So, la Vengeance de Chapultepec is really the beginning of the series ?
My wife and I have wanted for quite a long time go visit Latin America, probably inspired by Prisoners of the Sun (Le Temple du Soleil)

The strong sequence of this trip was undoubtedly the Mayan city of Palenque in the heart of the Mexican jungle. At that time, only a small part of the city hidden in the tropical jungle had been cleared: a few restored temples, amid overgrown luxurious vegetation. Two local guides proposed us an exploration in the forest to look closely at the temples still buried in the tropical vegetation.
We watched ironically our guides when they took out big machetes. Was it really to cut vines on the trail or more probably to give a thrill to tourists in search of emotions?
We had no time to bring an answer since we heard one of the guide’s machete slashing. The two halves of a venomous snake were writhing in convulsions on the edge of the trail.
Respect!

The third cover Flinflin was born in that very moment. The cover of Tintin et les Picaros with its gorgeous scenery was a perfect match. In a trice, the Aztec pyramid changed into a Mayan one while our Mexican guide turned into a Mayan high priest.

While former covers were only one-shot drawings in my mind, the idea of a series really came at that time: using pastiches covers of Tintin albums to keep track of intense moments of our family life.

Et donc, La Vengeance de Chapultepec est vraiment le début de la série?
Absolument. Ma femme et moi voulions depuis longtemps aller visiter l’Amérique latine, une envie probablement inspirée par la lecture du Temple du Soleil.

La séquence forte de ce voyage reste incontestablement la cité Maya de Palenque au coeur de la jungle mexicaine. À l’époque, seule une toute petite partie de la ville enfouie dans la jungle tropicale avait été dégagée: quelques temples à peine restaurés, envahis de végétation au centre d’une clairière dans un décor luxuriant.
Deux guides locaux nous ont alors proposé une exploration en forêt pour aller contempler de près les temples encore enfouis dans la végétation tropicale.
Nous les avons regardés, un peu ironiques, lorsqu’ils ont, chacun, exhibé une immense machette. Était-ce vraiment pour couper les lianes et dégager le sentier ou pour impressionner le touriste ?
Nous n’avons pas eu le temps d’apporter de réponse à cette question. La machette du guide de tête venait de cingler, laissant les deux moitiés d’un serpent venimeux se tordre en convulsions sur le bord de la piste.
Respect !

La troisième couverture des Flinflins est née à ce moment-là. La couverture de Tintin et les Picaros avec son paysage exubérant s’y prêtait parfaitement.
En un tour de main, la pyramide aztèque est devenue maya tandis que notre guide mexicain un grand prêtre sacrificateur.

L’idée de la série est véritablement née à ce moment précis : jalonner quelques moments forts de la vie familiale des Flinflins par des pastiches de couverture d’album.

The comeback of the Yeti

02 - Le retour du Yéti lo

So, yet another Flinflins cover ?
Actually I was not done with Flinflins’ covers…
I had met with Tintin very early. At my grandparent’s home, where our family used to spend our holidays, there was a large attic, which was our playground during rainy days.
Caulked in a corner of the attic, while the storm raged outside with the north wind whistling through the cracks of the windows, my cousins and I discovered the stories of Tintin. More precisely, we invented our own stories based on the cartoons since none of us could read.
This is where i suddenly understood the power of storytelling with drawings and felt like this is something I would love to do.

I kept a special relationship to Tintin in Tibet, the very first album I owned.
This is probably why this drawing came very naturally to my mind soon after “Filles en Stock”. I wanted to find again the pleasure of drawing a new pastiche. I had spent in the past a few months of military service in the French Alps. So the eternal snows of the Alps evoked immense snowy purity of Tibet and its unusual host, the abominable snowman, offering a new adventure in what was not yet a series: the return of the Yeti.
A day of idleness I scribbled three figures dressed in alpine troops uniform, and yet i was starting again…

Et donc, une nouvelle couverture Flinflins ?
En fait, je n’en avais pas tout à fait fini avec les couvertures des Flinflins …
J’avais découvert Tintin très jeune. Dans la maison de mes grands parents, où nous allions passer les vacances en famille, il y avait un vaste grenier qui était notre terrain de jeu pendant les jours pluvieux (et Dieu sait qu’ils peuvent être nombreux au bord de la Mer du Nord ! )
Calfeutré dans un coin du grenier, tandis que la tempête faisait rage à l’extérieur et que le vent du nord sifflait à travers les interstices des fenêtres, mes cousins et moi découvrions les histoires de Tintin. Plus précisément, nous inventions nos propres histoires de Tintin à partir des vignettes dessinées car aucun de nous ne savait encore lire.
C’est là que j’ai vraiment compris le pouvoir d’évocation du dessin et cette etrange faculté de pouvoir raconter des histoires par le dessin.

J’ai toujours gardé une relation particulière avec l’album de Tintin au Tibet, le tout premier album que j’ai jamais possédé ? C’est sans doute la raison pour laquelle ce dessin m’ est venu tout naturellement à l’esprit, peu après “Filles en Stock». Je voulais retrouver le plaisir de dessiner un nouveau pastiche de Tintin. Or j’avais effectué quelques années auparavant une année de service militaire dans les troupes alpines. Les neiges éternelles de la Vanoise renvoyaient à la pureté des étendues neigeuses tibétaines et à son hôte insolite, le yéti, offrant un cadre inédit à ce qui n’était pas encore une série.
Un jour de désoeuvrement j’ai griffonné machinalement trois personnages en tenue de chasseur alpin.
Je n’en avais visiblement pas fini avec les Flinflins …

 

Girls in Stock

Filles en stock

How did this weird Flinflins thing started?
Almost by accident in the early 90’s! My wife and I were looking for an original way to announce the birth of our latest child. The arrival of a third daughter immediately set the tone of the invitation: “Filles en stock” (a stock of girls) !
And suddenly the idea of doing a parody of a cover of an album of Tintin became obvious to me.
Returning from the maternity hospital, I pulled out pencils and brushes, took out my old copy of “Coke en stock” a famous Tintin album (unfortunately, the English title ‘The Red Sea Sharks” doesn’t help) of my library and drafted this birth announcement almost overnight.

It had immediately tremendous success among family and friends.
That was the first time I realized how Tintin has become a vast cultural phenomenon. Until then, , the commonly accepted idea was that reading comics (often called “Petits Mickeys”) was a regressive leisure activity for mentally retarded people, although it was an acceptable practice for my parents.
Fortunately minds have changed since then, but I could feel for the first time Tintin was now a full part of our culture.

When I drew this cover, I did not have in mind the idea of making a series. It was simply to celebrate a family event.
I was just gone for a “one-shot”.
I did not imagine how wrong I was…

Comment a débuté cet étrange projet des Flinflins?
Presque par hasard il y a maintenant plus de 20 ans ! Ma femme et moi étions à la recherche d’une idée originale de faire-part de naissance de notre dernier enfant. L’arrivée d’une troisième fille a immédiatement donné le ton de l’invitation: “Filles en stock” ! Et soudain l’idée de faire une parodie de la couverture d’un album de Tintin s’est imposée comme une évidence.
De retour de la maternité, j’ai sorti crayons et pinceaux, exhumé de la bibliothèque mon vieil exemplaire de « Coke en stock » et dessine cette couverture en une nuit.

Ce faire-part a eu beaucoup de succès auprès de la famille et de nos amis. Mais surtout, c’était la première fois que je réalisé à quel point Tintin était devenu un vaste phénomène culturel. Jusque-là, l’idée communément admise était que la bande dessinée (les «Petits Mickeys») était une activité régressive pour handicapés mentaux, même si elle était une pratique tout à fait acceptable pour mes parents.
Heureusement les esprits ont changé depuis ; Tintin constitue maintenant une partie intégrante de notre culture, à laquelle beaucoup de brillants esprits, philosophes, politiques, dirigeants n’hésitent pas à se référer.

Lorsque j’ai dessiné cette couverture, je n’avais vraiment pas en tête d’en faire une série. Dans mon esprit, c’était tout simplement un «one-shot» pour fêter un événement familial.
Je n’imaginais pas alors à quel point j’avais tort …